Le blog Expeconomics oppose l’éclectisme du travail de Léonard de Vinci à la logique de spécialisation recommandée par Adam Smith et David Ricardo:
« Tout l’esprit et l’œuvre de Leonardo s’oppose en effet radicalement totalement au principe de division du travail et de spécialisation avancé initialement par Adam Smith, puis par Ricardo, ce principe étant avec l’accroissement des opportunités d’échange une des sources du développement du capitalisme et de notre richesse matérielle.«
Ce qui est vrai à l’échelle individuelle continue-t-il à s’appliquer au plan collectif?
Chez Smith, il y a un paradoxe: plus les agents économiques sont spécialisés, moins les nations le sont (voir le stimulant papier de C. Hidalgo et R. Haussman).
En effet, la division individuelle du travail permet l’éclosion d’une infinité de biens différents, ce qui explique la complexité de l’offre des pays les plus riches.
Smith insiste à plusieurs reprises sur ce foisonnement comme pour dissuader l’Etat de piloter l’économie (encore et toujours la main invisible), alors que la loi ricardienne des avantages comparatifs plaide pour une spécialisation absolue, ce qui, d’une certaine façon, ouvre la voie à une forme de volontarisme d’Etat.