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La phrase du jour

 

« L’arrêt des réformes de structure serait fatal à l’Europe ». Angela Merkel (12/06/12).

Par « réformes », A. Merkel entend en priorité celles qui visent à flexibiliser le « marché du travail », de manière à réduire le chômage de long terme. Pourtant, le graphique ci-dessus montre que dans la majeure partie des pays européens, le chômage concerne des personnes qui cherchent un emploi depuis moins d’un an.

Etrangers=chômage?

Aujourd’hui, plusieurs candidats à l’élection présidentielle souhaitent limiter drastiquement les flux migratoires: Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan et le candidat sortant.

Ce dernier prétend sans ambages qu’il y a « trop d’étrangers en France » et qu’il faut diviser par deux les entrées sur notre territoire.

Voici comment son site de campagne  justifie le propos:

En France, 24% des étrangers non-communautaires sont au chômage. Parallèlement, la France compte 2,8 millions de demandeurs d’emploi, et notre population active croît d’environ 100 000 personnes chaque année. Par conséquent, des mesures ont été prises afin de réduire le niveau de l’immigration professionnelle.

En consultant les chiffres de l’Insee , on mesure à quel point la présence étrangère est un faux problème, du point de vue de la situation de l’emploi.

Le tableau ci-dessus livre trois enseignements :

  • Entre 2007 et 2010, la crise a plongé 430 000  personnes dans le chômage.  Sur ce total, 32 000 sont des étrangers non européens (7,4%).
  • En 2010, 8,6%  des chômeurs sont des étrangers non européens.
  • Parmi les 668 000 chômeurs âgés de 15 à 24 ans, 30 000 sont étrangers, ce qui représente 4,5% du chômage des jeunes en France.

Les étrangers ne sont pas la cause du chômage en France, mais cela ne dissuade pas les nationalistes de vendre leur poudre de perlimpinpin.

DG

Hausse du chômage: pourquoi le Gouvernement réagit-il avec retard?

Il aura fallu attendre que le taux de chômage retrouve le niveau de novembre 1999 pour que le Gouvernement annonce la tenue d’un « sommet sur l’emploi« , le 18 janvier prochain.

Pourquoi si peu d’empressement à l’action?

Le Gouvernement avait-il la tête ailleurs?

La réponse à ces interrogations réside dans l’argumentaire que déploie le ministère du Travail pour apaiser l’inquiétude générale.

Après avoir expliqué que « le chômage n’est pas un problème franco-français« , Xavier Bertrand nous dit que « les réformes de fond » adoptées par du Gouvernement n’ont pas eu le temps de porter leurs fruits.

Or, les réformes auxquelles Xavier Bertrand fait référence (activation des aides sociales, facilitation des ruptures de contrat de travail, incitation à garder les séniors au travail) ne visent pas  à combattre directement le chômage mais à améliorer le taux d’emploi.

Ce que ne nous dit pas Mr Xavier Bertrand, c’est qu’il est possible de doper la proportion des 15-64 ans qui produisent de la richesse économique sans forcément réduire le nombre de chômeurs.

En effet, à taux de chômage constant, il suffit qu’un seul inactif soit incité à chercher un travail…et en trouve un,  pour que le taux d’emploi augmente.

Abréger la durée d’étude, reporter l’âge du départ en retraite ou orienter aimablement les titulaires des minima sociaux vers des postes peu rémunérés,  c’est la priorité de ce Gouvernement, comme  des précédents.

Afin de mieux comprendre pourquoi il n’y a pas le feu au lac, en haut lieu, observons l’évolution récente du taux d’emploi  en France.

Comme le fait remarquer très justement le blog ByLine Data in the news, la France appartient à la catégorie de pays qui n’a  pas connu un effondrement du taux d’emploi.

L’évolution positive de janvier 2007 à juillet 2008 a été annulée partiellement, voilà tout.

Rien à voir avec la Grèce ou l’Irlande.

C’est à cette aune que le Gouvernement juge son action économique.

Certes, le taux de chômage est passé en 3 ans de 7,4 à 9,7%, mais les statistiques de l’emploi enregistrent également une plus forte mobilisation de la main d’oeuvre des séniors ainsi qu’un regain du sous-emploi.

Depuis 10 ans, on constate un amélioration tendancielle du taux d’emploi des 55-64 ans, qui a gagné 1,5 point supplémentaire depuis 2008.

Par ailleurs, le sous-emploi gagne du terrain: depuis 2008, temps partiel subi et chômage partiel ont concerné 114 000 personnes supplémentaires.

Ainsi donc, en s’entêtant à reporter l’âge de départ en retraite et à subventionner la reprise d’activité (RSA) ainsi que les heures supplémentaires, en pleine crise,  le Gouvernement a suivi la stratégie néolibérale, qui recommande d’inciter les agents à conserver ou à développer leur emploi, plutôt que de les protéger contre la perte éventuelle de leur travail.

Refuser de percevoir le chômage comme un risque social prioritaire et se focaliser sur les variantes, supposées, de l’oisiveté, telle est la traduction du slogan « travailler plus« 

Finalement, le Gouvernement estime avoir bien travaillé et tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, jusqu’à ce que la hausse rapide et inattendue du chômage ne rappelle l’Etat républicain à son devoir démocratique.

DG

Ouverture commerciale et chômage

La théorie économique a tendance à négliger l’impact du commerce sur le chômage.

Un tel silence contraste avec la crainte générale que la mondialisation ne détruise immédiatement beaucoup d’emplois.

Ce genre de hiatus fait tout l’intérêt du travail de Pushan Dutt, Devashish Mitra et Priya Ranjan (2009).

On y trouve 2 principaux résultats empiriques (92 pays, années 90):

  • Plus de protectionnisme=plus de chômage. Une augmentation d’1% de la protection tarifaire s’accompagne d’un accroissement de 0,35% du taux de chômage. Les différences de régime commercial expliqueraient entre 20 et 49% des écarts de taux de chômage. Les auteurs maintiennent leur résultat après avoir invalidé l’hypothèse, a priori recevable, selon laquelle un chômage élevé fait le lit des pressions protectionnistes et accroît le coût politique du libre-échange (hypothèse d’endogènéité).
  • La libéralisation commerciale crée immédiatement du chômage. En moyenne, les politiques d’ouverture commerciale se traduisent, dans les 12 mois, par un accroissement du taux de chômage de 0,6%. Au cours des deux années suivantes, les créations d’emplois compensent très largement les pertes instantanées.

Les auteurs déduisent d’un modèle théorique  deux effets opposés sur l’emploi:

  • L’effet Ricardo ou de spécialisation sectorielle: le commerce est riche en emplois puisqu’il dirige les ressources  productives vers les secteurs qui sont les plus productifs et dont le prix relatif à tendance à progresser.
  • L’effet dotations factorielles ou d’économie du facteur rare:   dans un pays relativement riche en capital, le commerce a tendance à provoquer du chômage puisqu’il s’accompagne d’une diminution de la demande du facteur rare (le travail), dans tous les secteurs de production.
Nos auteurs suggèrent que ces deux effets coexistent, et que, le plus souvent, le premier l’emporte sur le second.

 

Pour aller plus loin sur cette question, on pourra piocher dans les travaux que mentionne un rapport conjoint de l’OMC, de l’OCDE, de la Banque Mondiale et de l’OIT, qui cite la présente étude.
DG

Ouverture commerciale et chômage

Un papier de Gabriel Felbermayr, Julien Prat et Hans-Jorg Schmerer (2009) conclue à l’existence d’une relation négative entre chômage et ouverture commerciale (exportations+importations/PIB) dans les pays de l’OCDE.

L’exposition à la concurrence internationale dynamiserait l’emploi par le truchement d’une amélioration de la  productivité des facteurs.

C’est plausible, mais le graphique ci-dessus, fourni par les auteurs, laisse un peu perplexe.

Certes, taux d’ouverture et de chômage (ce sont des moyennes pour la période 1990-2006) se disposent dans le sens prévu. Mais la majorité des pays se situent à la verticale d’un taux d’ouverture de l’ordre de 20%, tandis que deux pays (Hong Kong et Singapour) se détachent pour faire pencher la balance dans le sens des auteurs.

D’autres interprétations sont possibles:

  • L’indépendance des deux variables: il est vrai que les pays où l’emploi est le plus dégradé sont plutôt fermés, mais un large éventail de taux d’ouverture est associé au plein emploi.
  • Une interaction complexe: l’impact du commerce pourrait dépendre du niveau de chômage initial. Quand ce dernier est inférieur à 10%, l’ouverture commerciale paraît corrélée avec de meilleures performances en termes d’emplois, inversement, en dessous 10%, ouverture et chômage évoluent dans le même sens. Les échanges pourraient être la meilleure comme la pire des choses, aggravant la situation en période de chômage massif et l’améliorant dans un contexte d’emploi plus dynamique.

La France se situe au croisement de toutes ces hypothèses, ce qui est parfait pour les débats.

DG

Exporter plus pour embaucher plus

Entre 2000 et 2005, les échanges internationaux de biens et de services auraient détruit 36 000 emplois par an, soit 29% des pertes totales dans les branches qui ont vu leurs effectifs reculer.

C’est la conclusion de l’étude réalisée par Muriel Barlet, Didier Blanchet et  Laure Crusson en mai 2009, pour le compte de l’Insee.

Leur travail attire l’attention pour plusieurs raisons.

D’une part, il tranche avec des recherches antérieures, souvent limitées à l’industrie,  qui aboutissaient à des estimations beaucoup plus modérées (de 10 000 à 15 000 emplois perdus par an). D’autre part, les auteurs remettent au goût du jour, tout en l’améliorant, l’approche comptable dite « du contenu en emploi » des importations et des exportations (*).

Enfin, cette d’étude permet de comprendre pourquoi le protectionnisme serait une erreur.

Deux raisons à cela:

  • Le contexte macro-économique reste le principal déterminant de l’emploi. Les évolutions des échanges internationaux pèsent moins que celles de la productivité et de la demande intérieure (consommation, investissement, dépenses publiques). Par exemple, entre 1997 et 2000, le dynamisme de la dépense intérieure a largement compensé les effets de la concurrence étrangère: en 2005, les importations ont détruit autant d’emplois qu’en 2000 (environ 700 000) mais les débouchés intérieurs avaient permis de créer 1 500 000 emplois, contre 900 000 en 2005. Depuis 2003, la morosité du contexte macro-économique fait ressortir et aggrave l’impact de la mondialisation: »En phase haute de cycle où la demande est porteuse, le nombre de branches qui détruisent des emplois devient beaucoup plus limité. Même si la concurrence internationale subsiste, un plus grand nombre de branches arrivent à éviter qu’elle ne se traduise en pertes d’emploi en tirant parti du dynamisme de la demande. Les destructions d’emplois imputables à l’internationalisation fléchissent donc et ne représentent plus qu’environ 20 000 emplois par an. Dans le même temps, on constate que la contribution positive des échanges à l’évolution de l’emploi se renforce, soit parce que les producteurs français profitent de la bonne conjoncture pour regagner des parts du marché national, soit en raison du dynamisme de leurs exportations« .

  • Le problème réside plus dans les exportations que dans les importations. C’est l’enseignement que je retire d’un tableau (**) qui indique que contrairement à 1994 et 1999 (autres « années noires » en termes d’emplois perdus à cause des importations: -900 000 postes), l’année 2005 ne voit pas la contribution positive des exportations remonter autant que les années précédentes. Ce moindre dynamisme, qu’il faudrait expliquer, se traduit par un déficit de 100 000 emplois.

Remarquons, pour conclure, qu’entre 1991 et 2005, les emplois gagnés grâce aux exportations ont permis de compenser près de 90% des pertes subies du fait des importations.

* Comptablement, l’emploi d’un secteur donné dépend positivement de la demande et des exportations, et négativement des importations et de la productivité.

(**) graphique III p. 16.

D. G

M. Barlet, D. Blanchet, L. Crusson, « Globalisation et flux d’emplois: que peut dire une approche comptable? », Economie et Statistiques, n°427-428, mai, 2009.

Immigration et chômage

La tentation est grande de préconiser l’arrêt des flux migratoires en période d’envolée du chômage. Est-on pour autant autorisé à affirmer que l’immigration est une des causes principales du sous emploi? Certains continuent à le prétendre, sans que l’on prenne le temps de leur apporter la contradiction.

C’est le cas  de Gerard Pince  qui se flatte d’avoir réalisé un genre d' »audit » qui le conduit à proposer l’éloignement d’un demi million d’immigrés (non européens) afin de ramener le taux de chômage à 4%, comme aux riches heures de l’entre-deux guerres. Puisqu’il n’est pas en lui de savoir se gêner Mr Pince n’hésite pas à juger que les arguments « immigrationnistes ont définitivement perdu leur pertinence« . La réalité est, à l’évidence, beaucoup plus complexe et même totalement différente.

Le plus souvent, les immigrés sont distancés par les autochtones sur le marché du travail.

Les autochtones pâtissent de l’entrée de travailleurs nés à l’étranger si la compétitivité de ces derniers est supérieure  (salaires plus bas et/ou meilleures compétences). Or il est rare qu’un travailleur immigré bénéficie d’une telle avance.  Cette situation ne se rencontre, à notre connaissance, qu’ en Hongrie et en Italie. Dans ces deux pays, la probabilité de trouver un emploi est deux fois plus forte pour un immigré que pour un local. Ailleurs les locaux bénéficient d’une « prime à l’embauche » qui peut atteindre des niveaux considérables comme c’est le cas en Belgique, au Danemark ou aux Pays-Bas. Dans ce dernier pays, le taux de chômage moyen des immigrés est deux fois et demi plus elevé que la moyenne des locaux.

La France est dans une situation intermédiaire, proche de  celle du Royaume-Uni ou de l’Allemagne, avec un  sur-chômage des immigrés de l’ordre de plus 50%.  Ceci explique que depuis 1990  l’emploi occupé par les immigrés n’a progressé que de 5%, soit deux fois moins vite que l’emploi total.

Le « surchômage » des immigrés relève partiellement de caractéristiques individuelles (barrière de la langue,  âge, qualification…).  Un travail  récent souligne le rôle  des modifications de la structure de l’emploi et le manque de mobilité géographique des immigrés:

« Historiquement les vagues d’immigration de travail dans notre pays ont toujours eu pour vocation d’occuper un emploi sans contact avec la clientèle : bâtiment, cuisines de restauration, chaînes de montage de l’industrie automobile, ramassage des ordures ménagères, travaux agricoles. Un changement brutal se serait opéré dans les années 80 où la proportion d’emplois sans contact a baissé rapidement  » (Bouvard et alii « Géographie du chômage des personnes d’origine africaine : une discrimination vis-à-vis des emplois en contact avec la clientèle »,2009).

 

Pour des raisons qui tiennent en partie à la réticence d’un trop grand nombre d’ employeurs privés, les immigrés sont sous représentés dans les emplois « de contact » (hôtellerie, restauration…). Il est d’ailleurs fréquent qu’ils se mettent à leur compte pour exercer ces activités. A la discrimination à l’embauche s’ajoutent les difficultés qu’ils rencontrent pour quitter les grands centres urbains et rejoindre les zones moins denses où se situent de plus en plus  les emplois de service (on évoque en particulier la difficulté à trouver une place en HLM en dehors de sa commune ou de son département).

Les obstacles spécifiques que rencontrent les immigrés sur le marché du travail  peuvent expliquer la proportion importante d’inactifs parmi les personnes en âge de travailler. On pense ici aux  femmes dont le taux de chômage est deux fois supérieur à celui des femmes non immigrées.

Quand l’immigration encourage l’emploi non qualifié

La France est l’un des pays industrialisés qui reçoit le plus d’immigrants à faible qualification. A priori, on peut craindre que ces flux occasionnent un effet négatif sur l’emploi et les salaires des ouvriers et employés autochtones les moins qualifiés. Il s’agit d’un coût direct de l’immigration, rapide et socialement douloureux. Toutefois il existe des retombées positives, moins visibles mais tout aussi réelles (cf Bernard Girard 2004). 

On peut repérer trois effets indirects. Le premier   réside dans les dépenses des immigrants et de leurs familles qui, le plus souvent, procèdent à des achats de biens et services riches en main d’oeuvre non qualifiés(alimentation, produits manufacturés peu couteux…). Le second effet concerne les entreprises qui embauchent de la main d’oeuvre peu qualifiée et qui pourraient être  tentées de la remplacer par des équipements pour affronter l’intensification de la concurrence ou contourner une pénurie de personnel. C’est sans doute une des raisons pour lesquelles le secteur tertiaire américain, pays de forte immigration, est beaucoup plus créateur d’emplois qu’en France.  Enfin, on constate aisément  que les immigrés maintiennent et développent des activités délaissées par les Français (commerce de proximité en particulier) et créatrices d’emplois. 

Et pourtant ils consomment….

 

Les immigrés ne sont pas tous producteurs (leur impact positif sur le PIB français a été calculé par l’INSEE, voir ici) mais ils sont tous consommateurs. Leur départ équivaudrait à un choc de demande négatif dont il existe des précédents.

C’est ce que les habitants de  Montbéliard ont pu vérifier au milieu des années quatre-vingts lorsque plus de 5 % de la population disparut suite au départ de très nombreux immigrés. Le résultat fut tout aussi rapide que désastreux :

 « Le nombre de logements vides s’accroît, les organismes HLM ont près de 3 000 logements vacants. Si le départ des immigrés n’est pas la seule cause, le secteur du bâtiment et des travaux publics perd 1 000 emplois en 5 ans (…)  Une enquête auprès des commerçants réalisée par des élèves du collège des Buis à Valentigney conclut à de très fortes baisses de chiffre d’affaires dans les supermarchés, boulangeries, boucheries, bureaux de tabac, pressing…Les moyens financiers des communes sont touchés par la diminution de la taxe d’habitation et de la dotation générale de fonctionnement, toutes deux liées au nombre d’habitants. Au total, les effets sont très négatifs pour l’économie de la région.  » (Lu dans le compte rendu d’un rapport très intéressant du CERC)

Ce risque existe-il au niveau national? Bien plus que ne le pense notre Pince. Consultons l’économiste américain Julian Simon (un de ses ouvrages est consultable ici. Selon lui, l’immigration se traduit par un gain net en termes d’emplois si la consommation relative des immigrés (par rapport aux non immigrés) est plus forte que leur probabilité relative d’occuper un emploi.

En reprenant les chiffres fournis par  Mr Pince , on  découvre que c’est bien le cas en ce qui concerne les immigrés extra-européens, ceux-la même qu’il souhaite voir partir en nombre (Leur consommation représente 77% de celle des français de souche tandis que leur chance de trouver un emploi atteint 75% de celle des français).

Le résultat est opposé en ce qui concerne les immigrés européens (mais Mr Pince n’a rien contre eux, ouf)

Les économistes ne nient que l’entrée massive de travailleurs immigrés puissent pénaliser temporairement l’emploi, mais ils démontrent qu’à moyen terme cette offre de travail supplémentaire suscite une demande nouvelle qui compense voire excède les pertes initiales.

Il est curieux d’observer à quel point des partisans de « la loi de Say » (politique de l’offre) oublient leur précepte dès qu’il est question du lien immigration-emploi. Pourquoi s’entêter dans la voie du malthusianisme au moyen de pré-retraites,  de la diminution du temps de travail ou de la diminution artificielle de la population active (moins de femmes, d’immigrés etc…)?  Reste à imaginer d’autres pistes plus percutantes, plus fructueuses…et conformes à nos traditions politiques.