
En 2008, un salarié de l’industrie automobile française a coûté 51 600 euros à son employeur (chiffres 2008, cotisations sociales comprises), soit 17% de moins que son homologue allemand.
Pour autant, le faible coût du travail dans notre pays, relativement à l’Allemagne, ne se traduit pas par un gain de taux de marge pour nos entreprises, puisque le ratio excédent brut d’exploitation/valeur ajoutée (EBE/VA) est inférieur d’un peu plus de trois points.
L’explication réside dans la productivité apparente du travail (VA par personne occupée), qui accuse un déficit de 19,5% par rapport à l’Allemagne.
Bien sûr, afin de regagner de la marge, on peut décider de rogner sur la masse salariale. C’est simple, cela ne fait pas mal à la tête, et avec 3 millions de chômeurs, cela ne devrait pas être très compliqué à réaliser.
Avec un peu plus d’imagination, on pourrait s’interroger sur les raisons de la faible productivité française, pas seulement vis-à-vis de l’Allemagne, mais aussi par rapport à la Suède ou la Belgique, plus proches de nous en termes de salaires.
Ce serait le mieux, seulement voilà, l’intensité de la concurrence n’incite pas à ce genre de réflexion car désormais, le groupe des nouveaux entrants dans l’UE (Hongrie, Pologne, République Tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie) réalise autant de valeur ajoutée que l’industrie automobile française, avec une dépense moyenne en personnel quatre fois plus faible.
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