Source: Branko Milanovic (2014)
Archives pour la catégorie Le graphique du jour
Répartition du patrimoine net des ménages allemands
Source Bundeskank
La démondialisation est financière
1997-2015 : la revanche du travail
En France, la part de la richesse produite et distribuable (valeur ajoutée nette des amortissements) qui revient aux salaires est désormais très proche de son niveau de 1978.
Le travail retrouve de son lustre.
Dommage que la crise soit la cause très probable de cette « revanche ».
Le tour du monde en container
Source (Via Freakonometrics)
Entreprises: la rentabilité est en Allemagne, l’épargne est en France
Répartition: retour à la Belle Epoque
Le graphique du jour
Le graphique du jour
La France n’est pas très loin de l’équilibre budgétaire structurel. Cela signifie que les efforts assez considérables qui ont été imposés à la population ont porté leur fruit. Cela signifie également que le déficit budgétaire dont on nous rebat les oreilles est le résultat de la récession. Le Gouvernement ne communique pas sur ces chiffres, c’est bien dommage pour lui, car ils pourraient être utiles pour redonner la confiance, contredire le populisme droitier et justifier le retour à une politique budgétaire moins austère.
Source: Natixis
Le graphique du jour
Le graphique du jour
Source (Etats-Unis)
La crise ne rend pas les riches plus riches et les pauvres plus pauvres, sauf en France
Une note de l’OCDE (juin 2014), qui couvre la période 2007 2011, compare l’évolution du revenu disponible des 10% les plus pauvres à celle des 10% les plus riches.
Les 33 pays se répartissent en 4 catégories:
-15 pays dans lesquels les plus riches et les plus pauvres ont trinqué de concert. Il s’agit des pays que la récession a affectés le plus durement (Grèce, Irlande, Espagne).
-9 « rescapés » de la crise, dans lesquels riches et pauvres ont progressé simultanément, dont la Pologne, le Chili et l’Autriche.
-5 pays dans lesquels les plus pauvres ont amélioré leur sort, tandis que les plus riches buvaient plus ou moins la tasse. Le plus exemplaire est la Belgique.
-4 pays dans lesquels les riches se sont enrichis tandis que les plus pauvres s’appauvrissaient. Curieusement, c’est en France que le phénomène anti-redistributif a été le plus net. En effet, le revenu après impôt des plus riches a progressé de 2% par an (ce qui est mieux qu’aux Etats-Unis), tandis que celui des plus modestes perdait annuellement 1,5%. Cette évolution jette une lumière éclatante sur les dispositions fiscales de l’ère Sarkozy, dont on mesure pleinement la réussite .
Le mythique retour de la compétitivité espagnole
Inégalités en 2060: les Etats-Unis donneront le ton
L’austérité contre la reprise
Source: OFCE
Le top 11 des manufacturiers mondiaux
Reprise es-tu là?
Le tableau de bord de l’activité industrielle du mois d’octobre 2013 (Ministère du redressement productif) montre que la reprise n’est pas encore là, puisque même l’industrie allemande ne retrouve pas le niveau de production qui était le sien avant la crise.
Complétons ces données.
Si l’industrie ne va pas, alors le commerce international, qui est majoritairement industriel, ne va pas non plus (Natixis).

Le graphique ci-dessous montre la conséquence logique de ce fait:
A l’heure actuelle, ce sont les pays les plus fermés aux échanges (taux d’ouverture faible) qui disposent de la croissance la plus vive, celle-ci reposant sur le dynamisme du secteur tertiaire et de la construction.
Le graphique du jour: la France ne tombe pas
Panorama du taux d’ouverture européen depuis 1850
En 2000, la somme des exportations et des importations représentait 53% du PIB des économies européennes (Carreras et Tafunell, Barcelone 2008). C’est trois fois plus qu’au début de la révolution industrielle.
Le graphique permet de distinguer trois périodes:
- 1850-1913: 1ere vague de mondialisation, au cours de laquelle le taux d’ouverture européen passe de 16,9% à 40,9% du PIB. C’est l’ère de l’étalon-or, des bateaux à vapeur, du rail et des traités de libre-échange. De 1880 à 1895, ralentissement économique, embardées impérialistes et retour (modéré) du protectionnisme infléchissent l’évolution du taux d’ouverture, avant le grand redémarrage de la « belle époque ».
- 1914/1925-1945: c’est la démondialisation de l’entre deux guerres, avec un taux d’ouverture qui retourne à son niveau de 1850 sous l’effet des conflits militaires, de la crise économique et du protectionnisme tout azimut.
- 1945-2000: 2ième vague de mondialisation. Trente ans suffisent pour ramener le taux d’ouverture au niveau de 1913, puis les années disco et la période 1995-2000 le font grimper à 53%. Deux sous-périodes attirent l’attention: 1950-1965 et 1995-2000. Dans la première, la croissance du PIB, dynamisée par les investissements massifs, déborde celle des échanges, qui connaissent une profonde mutation avec les processus parallèles de décolonisation et de construction européenne. Dans la seconde, il se produit un phénomène inédit: alors que les décrochages de 1880 et 1913 avaient marqué une rupture dans l’évolution du taux d’ouverture, les phases de rattrapage qui les avaient suivis (1895-1913 et 1945-1970) n’ayant pas permis de renouer avec le trend initial, le déclin du taux d’ouverture entre 1983 et 1993 fait l’objet d’un rattrapage à très vive allure. Et les auteurs de rappeler que la popularisation du terme « mondialisation » en Europe est contemporaine, à partir du milieu des années quatre-vingt-dix, de la création de l’OMC, mais aussi du redressement de l’économie européenne post réunification allemande, de l’entrée de la Finlande, de la Suède et de l’Autriche dans l’UE, ainsi que du renouveau des échanges avec l’Europe de l’Est.
Le graphique du jour
Source: OCDE