En 2011, les migrants installés dans les pays industrialisés ont renvoyé vers leur pays d’origine 372 milliards de dollars, d’après les estimations de la Banque Mondiale (The Economist).
Grosso modo, cela équivaut à l’ensemble des prêts privés et des investissements de portefeuille qui se dirigent vers les pays du « Sud » et pèse beaucoup plus que l’aide publique au développement (ODA dans le graphique ci-dessus).
Ces transferts courants n’ont chuté que de 5% en 2009, contre 33% pour les investissements directs et 86% pour les flux de prêts et de placement de court terme.
Le dynamisme des « remittances » s’explique en partie par la meilleure connaissance statistique que nous en avons, mais aussi par le durcissement des politiques migratoires au « Nord »: en effet, plus un migrant éprouve des difficultés à s’installer dans le pays hôte, plus il prolonge son séjour et plus les flux monétaires vers son pays d’origine s’étoffent.